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Mon terrain intérieur


Dévoilant la diversité du microbiote intestinal, cet échantillon de matières fécales humaines contient une énorme bactérie environ 50 fois plus longue qu’E. Coli. Les scientifiques tentent d’identifier les différentes façons dont ces microbes peuvent jouer sur notre santé, notre poids, notre humeur et même notre personnalité. PHOTOGRAPHIE DE Martin Oeggerli, Nat Geo Image Collection

Il me semble que nous sommes peu voir pas éduqué sur notre système digestif et l'alimentation. Et pourtant, ça occupe une place primordiale dans notre santé quelle soit physique et/ou mentale. J'en ai fait l'expérience et je vous la partage.

Je suis née par césarienne, je n'ai pas été allaitée, et l'environnement émotionnel autour de ma conception et de ma gestation avait ses particularités. Vous donnez ces éléments à un spécialiste et il vous peindra déjà le tableau de base de votre microbiote.

Voilà environ 10 ans que je suis sujette à des reflux gastriques et autres problèmes digestifs. Au départ je ne savais pas ce que c'était, pour moi je toussais simplement, j'avais quelques glaires parfois, la langue blanche, parfois des douleurs autour de l'estomac. Je me réveillais en pleine nuit avec cette sensation d'étouffer et ne plus trop pouvoir déglutir. C'est allé jusqu'à la pharyngite à force d'irritation.

Il y a 4 ans, alors que je peinais à me remettre d'un refroidissement, je suis allée consulter un spécialiste ORL et c'est lui qui m'a mis sur la piste des RGO (reflux gastro-œsophagien). AH! Intéressant, je peux mettre un nom derrière ce qu'il se passe. En général quand les médecins vous trouvent des RGO ils prescrivent direct des IPP (inhibiteur de pompe à protons) qui aura pour effet une réduction prononcée et de longue durée de la production d'acidité gastrique en agissant sur la pompe à protons. Je vous passe les détails techniques, ce n'est pas mon domaine. J'ai alors fait 10 jours sous ces petites pilules pour remettre ma gorge en état et calmer le tout.

Puis j'ai vacillé entre mieux et crises. Jusque là «ok». Puis, petit à petit, d'autres symptômes sont venus s'ajouter: étouffement, difficulté à avaler, maux de tête, perte d'appétit, nausées, constipation, rots, mal être général, vertige, anxiété, dépression, palpitations, aversion pour la nourriture, perte de poids et réactions presque allergène à de plus en plus d'aliments. La liste est longue...

Donc j'enquête, je tape aux portes de la médecine, «S'il vous plait aidez moi, c'est pas une vie que d'être sans arrêt activé avec différents symptômes». Les examens commencent, prise de sang, état du cœur, des poumons, colo et gastroscopie, analyse de selles, urine. Rien! C'est plutôt positif, cependant, lorsque l'on cherche des réponses à des symptômes, c'est décevant. D'après les médecins généralistes, je suis en bonne santé.

«Bon madame, tout va bien, je vous propose donc de prendre des IPP quand vous sentez que vous avez trop d'acidité et je vous prescris de anti-dépresseurs comme béquille».

Euh.... disons que je ne suis pas très médicaments, je préfère la médecine douce cependant j'ai dit OK, pour une fois je vais jouer le jeu. C'est assez hilarant l’expérience. J'ai pris une pilule de l'anti-dépresseur, quelques minutes plus tard je file me coucher ne pouvant plus tenir debout. J'étais complètement shooté !!! …. et l'effet a duré 3 jours !!!!! Du délire. J'ai appelé ma doc, lui ai raconté les effets. «Arrêtez immédiatement!». Sans blague, je t'avais pas attendu. Expérience faite, je check la case : ne plus à faire !

Donc voilà... je restais avec mes symptômes qui venaient et s'en allaient.... les médecins ne m'apportaient pas plus d'aide... et mon état s’aggravait : stress, douleurs physique, anxiété. Je me voyais sonner à la porte des urgences psychiatriques tellement je déconnais. Et je vous explique pas l'entourage qui ne comprend pas, ben non ça ne se voit pas, subit mes états émotionnels et se demandent si je suis pas hypocondriaque. Voilà qui rajoute une louche de stress à mon état.


Et un beau jour, en me confiant à une copine sur tout cet état, elle me parle d'une nutrithérapeute qu'elle avait consulté. La nutrithérapie est une discipline spécialisée basée sur des milliers d’études scientifiques. C’est une matière axée sur la biochimie, l’immuno nutrition et l’épigénétique... Ça m'a parlé, j'ai pas encore essayé et j'ai rien à perdre. Je prends fissa un rendez-vous.

Première consultation: une femme super et dynamique me reçoit, elle m'écoute longuement et patiemment. Elle m'explique ce qui est si peu enseigné sur l'alimentation, notre système digestif, le microbiote, le lien intestin-cerveau. Ensuite elle sort une petite machine pour prendre des mesures et qui donne des résultats instantanément. «Oulàlàlàlà !!!» s'exclame-t-elle. «Mais je comprends votre état et ne comprends pas comment vous avez réussir à venir jusqu'ici.» Moi qui me sentait sur la réserve ce n'était pas qu'une impression... carence en quasi tous les oligo-éléments et vitamines dont les médecins ne s'alarment pas. Il y a encore une grande méconnaissance chez les généralistes sur ce qui est de l'équilibre microbiotique. J'ai espoir que ça change.

D'après la nutrithérapeute, les résultats laissent présager une dysbiose ainsi qu'une paroi intestinale poreuse. Et la conséquence de tout ça, c'est tous mes symptômes... intolérances alimentaires, inflammation, douleur, mauvaise absorption des nutriments, trouble du transit.

Donc plan d'attaque, d'abord on rebooste: fer, magnésium, silicium, zinc, vitamine D. Mais attention! Tous les compléments alimentaires ne sont pas bon pour tous. En effet, ils ont chacun une forme plus ou moins assimilable selon notre état donc renseignez-vous bien avant de mettre votre argent à la poubelle. Je commence alors ma cure d'oligo-éléments et vitamines. Puis, second rendez-vous, elle m'éduque sur comment manger, l'importance des repas équilibrés, quels aliments se combinent, le nombre de repas, laisser du temps de repos aux organes pour la digestion.

Fait important : je réalise à quel point le sucre est une drogue et comment il m'a accompagné toute ma vie. Mais aussi, oh combien je grignotais et absolument pas sainement. Je me demande donc si je n'ai pas été sujette à des troubles alimentaires toute ma vie. Petite je me goinfrais de sucreries, je craquais devant les desserts et m'en gavais, je grignotais à longueur de temps, je vomissais beaucoup à cause d'un trop plein. En grandissant j'ai gardé cette sale manie du grignotage, du coup je ne mangeais pas de grande quantité aux repas. Mauvaises habitudes alimentaires! Pourtant la théorie du bien manger je la connais depuis longtemps. Alors qu'est-ce qui définit mes actions ? Là on touche l'importance de traiter pas seulement via la nutrithérapie mais aussi via le mental, que ça soit avec des psychologues, kinésio, craniosacral, médecine chinoise ou autre médecine alternative. Perso j'ai misé sur le cranio et QHIA, méthode vibratoire axé sur la restauration d'intégrité. Je pratique donc ça me parle. J'y reviens plus tard.

Revenons à nos moutons... on était en plein dans ce deuxième rendez-vous avec ma nutrithérapeute. Après le cours d'éducation alimentaire elle me donne le kit pour que je puisse faire une analyse d'urine de mon microbiote. Je m'y attelle le jour suivant et j'envoie dans un labo spécialisé en France. En attendant, je continue ma cure, mon état commence tranquillement à se stabiliser. C'est un peu les montagnes russes mais les vagues dés-amplifient. Je commence à manger plus sainement et surtout GROS CHANGEMENT: je ne grignote plus entre les repas et j'ai stoppé le sucre raffiné. Oh là là le stress au départ. Où est ma bouée de sauvetage, la bouffe, le sucre ?!?!?!?

C'est une rééducation totale qui se fait avec grande motivation car je veux aller mieux !

La clé de tous les «régimes» c'est vraiment l'objet de la motivation. Si elle est manquante, le stress va décupler et ça sera la fin des haricots.

Quelques semaines plus tard les résultats arrivent. Je comprend pas grand chose, ça tombe bien j'ai mon troisième rendez-vous.

Résultat: dysbiose avérée ainsi que la paroi intestinale poreuse plus une candidose ! Ça y est, je commence à comprendre ces années d'inconfort. Maintenant il y a un vrai plan d'action : régime strict sans sucre, sans produits transformés, produits laitiers, amidons, ferments, etc. Ça ne me fait plus peur, j'ai déjà commencé à supprimer certaines choses et je sens les effets positifs. Je pars de son cabinet avec mes listes, entre compléments, produits naturels et régime. Le but est de nettoyer mon terrain de base (microbiote), semer une nouvelle terre et planter les bonnes graines. Quelle belle mission.

Il n'y a pas de pilule magique dans ces circonstances, c'est un travail de compassion, tous les jours, et de patience.

Maintenant il faut savoir que lorsqu'on commence un régime il peut y a avoir des effets kissCool... et oui, on n'ingurgite plus ce qu'on avait l'habitude et surtout pour le Candida qui cherche à se nourrir de sucre, le manque rend irritable, agressif, provoque des maux de tête, de la fatigue et j'en passe. C'est un vrai sevrage. Là je me félicite d'avoir commencé avant et petit à petit. J'ai donc évité ces effets que ma nutri appelle le « die off ».

La routine s'installe dans mon nouveau régime, avec mes prises de conscience sur mes habitudes alimentaires, sur l'industrie alimentaire qui vend beaucoup de m....

Je passe beaucoup de temps à la cuisine, mon deuxième bureau, où je me concocte des bons petits plats, sains, parfait pour mes bactéries d'amour. La motivation est toujours au beau fixe car je me sens de mieux en mieux, l'énergie revient, la tête se calme, la digestion au top et surtout je mange pendant les repas des belles portions. Bref, du jamais vu chez moi.


Alors que je jardine avec amour mon terrain intérieur, je décide de continuer le travail avec ma coach QHIA. Le but, aller voir d'un point de vue spirituel ce que toute cette histoire raconte. Elle m'a emmené voir l'origine de mon terrain, aride, qui équivaut à la période de conception/gestation/naissance/premières années, le pourquoi des somatisations de mon corps. Y est fait la même chose qu'avec la nutrithérapeute, restaurer le terrain de base, assainir la terre et planter les bonnes graines.


Le travail de ma santé en général sur ces différents plans m'a permise de me récupérer l'être que je suis dans toute sa dimension et de travailler de concert avec tout ce dont je suis constituée. Je dirais que ça va continuer car on ne sort pas indemne d'une telle aventure. Apprendre à manger correctement pour l'être que je suis est différent que pour toi qui me lis. Il y a autant de manière de faire qu'il y a d'être humain. Chacun doit trouver la bonne essence à sa voiture et c'est pour la vie.


C'est confirmé, ces dernières années ont vue l'émergence de troubles alimentaires et les raisons sont diverses et bien là: les prédispositions génétiques, les médicaments (antibiotiques), la pollution, le changement de la qualité des sols, l'industrie alimentaire, le stress. Et nous sommes à l'aube des recherches sur le microbiote et son lien avec le cerveau. Je me réjouie que le monde s'en informe, décide d'agir juste et de s'éveiller à cette nouvelle santé.


Je conseillerais donc aux personnes touchées par des problèmes de santé (troubles digestifs, maladie auto-immune, dépression, fatigue, ...) de vérifier d'abord et avant tout l'état de leur microbiote.


Si vous avez des questions, demande de recommandations, n'hésites pas !



Les professionnelles qui m'ont aidé sur mon chemin et que je remercie profondément:


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